Lorsqu’on prend un peu de recul, et qu’on analyse le marché de la mode, on se rend rapidement compte que les ¾ du prix d’un vêtement rémunèrent en réalité la marque, la publicité, les éventuels distributeurs, les taxes et la logistique (et c’est aussi vrai pour les fameuses marques sans intermédiaires classiques, qui vont pratiquer une marge d’environ x2 à x3 sur les produits qu’elles achètent à leurs ateliers).
Le peu qu’il reste est consacré à la matière, puis à ce qu’on appelle grossièrement la main d’oeuvre, c’est-à-dire les artisans qui fabriquent vos vêtements.
Ce sont donc eux qui sont de loin les moins rémunérés de la chaîne: n’est-ce pas un constat cynique par rapport à ceux sans qui le vêtement n’existerait pas ?
Les DNVB, ces nouvelles marques digitales que vous connaissez tous et qui étaient censées bousculer le système du luxe, ne vont en fait que perpétuer cet état de fait en investissant bien plus dans la communication digitale et le marketing que dans la main d’oeuvre.
Et si nous vous apprenions que pour un produit vendu, une marque digitale dite “sans intermédiaires” dépense plus sur de la publicité Facebook/Instagram pour payer sa confection ? Trouveriez-vous ça normal ?
Un minimum de bon sens suffit à se rendre compte qu’un tel système n’est pas tenable, en particulier dans une actualité où ces mêmes marques vont vous faire de grands discours d’éco-responsabilité et parler de circuits courts (ces mêmes circuits courts qui ne seront guère tenables si on ne rémunère pas mieux nos artisans).
En tant que fabricant, aussi bien pour des maisons de luxe que des DNVB, nous avons voulu créer notre propre marque pour sortir peu à peu de ce système, donner à nos artisans la rémunération qu’ils méritent et vous proposer des produits plus qualitatifs, directement de notre atelier jusque chez vous.
Si vous devez retenir une seule de nos missions à la lecture de cette page, c’est celle-ci.
Une qualité synonyme d’éco-responsabilité
Evidemment, notre production répond également à toutes les exigences éco-responsables modernes dont vous avez déjà bien assez entendu parler: nous les voyons cependant plus comme des standards de qualité minimum que nous respectons déjà depuis des décennies et nous ne voyons pas vraiment l’intérêt de faire un green-washing forcené dessus.
Voici un rappel de nos dispositions
Un sourcing strict
Tous nos cotons sont labellisés Oeko-tex: ils ont été teint avec un colorant non nocif pour l’environnement.
C’est le strict minimum pour prétendre proposer un produit éco-responsable: il est donc utile de le mentionner (si une marque n’a que ça comme argument, c’est qu’elle n’a pas grand chose à vous vendre).
Un travail en circuit court
Nous sommes situés en Serbie et nous y confectionnons nos vêtements à partir de tissus italiens pour ensuite les vendre en France. Nous pourrions également insister à outrance sur ce point mais il s’agit pour nous juste d’une évidence pour vous proposer un vêtement de qualité, dans de belles matières, et sans une logistique aux coûts carbones et financiers délirants.
(vous verrez, cela n’empêche pas certaines marques de vous parler développement durable tout en proposant des articles en coton bio fabriqués à l’autre bout du monde)
Un produit durable, jamais soldé
Un vêtement éco-responsable sera toujours un vêtement qui dure: nous ne travaillons qu’avec des tissus haut-de-gamme qui vous dureront au minimum 2 à 3 fois plus longtemps que les tissus moyens de gamme de marques aux prix équivalents. Ce souci de qualité est par ailleurs complètement incompatible avec des soldes à outrance et des évènements comme le Black Friday.
Ainsi, nous ne faisons pas de promotions et pratiquons les mêmes prix toute l’année.
Un packaging minimaliste
Enfin, nous avons opté pour un packaging minimaliste, largement suffisant pour assurer une expédition dans d’excellentes conditions de nos articles et réalisé dans des matières recyclés.
Malgré toutes ces dispositions, nous n’avons certainement pas la prétention d’être un modèle de marque éco-responsable.
Créer un vêtement sans polluer, c’est impossible.
Dans une industrie textile qui est la deuxième plus polluante du monde et qui demande 70 litres d’eau pour chaque mètre de tissu (répartis entre le traitement du coton, le tissage, la teinture etc) et une quantité affolante de CO2 pour le transport de matières premières, très peu de marques peuvent prétendre changer les choses et avoir un véritable impact
Par contre, créer un vêtement qui durera longtemps, en polluant moins, c’est possible. Le tout en faisant fonctionner un écosystème plus sain, qui rémunère justement l’artisan et garantit ainsi une pérennité au circuit court.
Sans céder à la tentation d’un greenwashing opportuniste, nous voulons simplement à notre humble niveau proposer le vêtement le plus durable possible en investissant au maximum sur nos artisans, et sur un tissu de qualité.
